A compter du 5 décembre 2019, le mouvement de grève interprofessionnel contre la réforme des retraites devrait très fortement impacter le trafic des transports en commun. Pour certains salariés, il sera très compliqué voire impossible de se rendre sur le lieu de travail. Quelles conséquences en cas de retard ou d’absence ? Quelles obligations pour l’employeur ?
Retard ou absence du salarié
La grève du 5 décembre ne peut être considérée comme un cas de force majeure dans la mesure où elle a été annoncée de longue date. Il appartient donc au salarié non-gréviste de faire le nécessaire pour être présent au travail.
Toutefois, à condition que le salarié prévienne son employeur et lui fournisse un justificatif, il ne devrait pas être sanctionné pour son retard ou son absence en cas d’impossibilité de se rendre sur son lieu de travail.
Sauf disposition conventionnelle contraire, l’employeur pourra opérer une retenue sur salaire pour le temps d’absence ou demander au salarié de récupérer les heures d’absence.
Télétravail
Une charte ou un accord collectif peut prévoir les conditions de recours et les modalités du télétravail.
A défaut, un simple accord écrit entre l’employeur et le salarié suffit pour mettre en place un télétravail occasionnel.
Congé ou RTT
Il n’existe aucune obligation en la matière : l’employeur ne peut pas contraindre le salarié à poser un jour de congé ou de RTT et n’est pas tenu d’accepter la demande de son salarié.
Aménagement des horaires
L’employeur peut mettre en place des horaire de travail décalés et permettre à ses salariés d’arriver plus tard ou de partir plus tôt.
En conclusion, si aucune disposition spécifique n’est prévue dans le code du travail pour gérer les droits des salariés en cas de grève, il est certain que la concertation entre employeurs et salariés est à privilégier pour permettre de gérer au mieux une situation qui impactera chacun.