Le mois de Ramadan, moment essentiel dans l’Islam, a commencé le 17 mai et s’étendra jusqu’à mi-juin.
Pour les salariés musulmans, il est possible de conjuguer leur travail et leur foi.
De plus en plus d’entreprises aménagent les conditions de travail pour leurs salariés. Le ministère du Travail a même édité l’an dernier un petit “Guide du fait religieux dans les entreprises privées” pour aider employés et employeurs à s’y retrouver dans ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas.
Voici les règles et droits qui permettent de pratiquer sa religion pendant le mois de Ramadan, tout en respectant ses obligations de salariés et le fonctionnement de l’entreprise.
Avant tout, le salarié ne peut jamais être pénalisé ou discriminé parce qu’il fait le Ramadan, le droit du travail comme les autres textes législatifs et réglementaires protègent sa liberté de religion.
En revanche, concernant les horaires de travail, le salarié n’a pas automatiquement droit à des aménagements. Il a le droit de poser des congés, qui peuvent être refusés par l’employeur si cela est justifié par une forte activité ou le besoin de présence du salarié.
De même le salarié ne peut pas exiger de changements d’horaires, par exemple lorsque le jeûne est plus difficile lors des journées rallongées d’été. Cela relève de la libre appréciation de l’employeur, et le refus est fréquent lorsqu’il s’agit de travail posté où la présence du salarié est obligatoire.
Il est important de se renseigner à propos de la convention collective ou du règlement intérieur, car de plus en plus d’entreprises y prévoient des aménagements pour les pratiques religieuses de leurs salariés. De manière générale, le salarié peut aussi s’adresser directement à son employeur pour négocier des conditions spécifiques au mois de Ramadan. Par exemple, certains salariés obtiennent une pause déjeuner plus courte afin de pouvoir quitter leur lieu de travail plus tôt et retrouver leur famille pour la rupture du jeûne.
Il arrive aussi, pour les travaux de force, dans le domaine du BTP par exemple, que l’employeur aménage les jours ou le poste de travail d’un salarié pour concilier le jeûne avec les risques professionnels en matière de santé ou de sécurité. Mais là encore, rien n’est automatique et cette décision relève du pouvoir de direction de l’employeur.
En résumé, en l’absence de droits particuliers spécifiquement dédiés au mois de Ramadan, la meilleure solution pour un salarié reste la négociation directe d’aménagements avec son entreprise.