Le jeudi 15 mars 2018, l’intersyndicale des cheminots a décidé d’une grève au rythme de « deux jours sur cinq » pour protester contre la réforme de la SNCF envisagée par le Gouvernement.
Ces journées de grève prévues durant la période du 3 avril au 28 juin 2018 ne seront pas sans poser problème aux salariés qui empruntent habituellement les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de travail.
D’un simple retard à l’impossibilité de se rendre sur son lieu de travail, quelles conséquences pour les salariés qui ont à subir ses mouvements sociaux ?
Sanction disciplinaire
Le salarié qui est en retard ou absent en raison d’une grève des transports ne peut pas être sanctionné par son employeur.
On considère en effet que l’absence ou le retard est dû à un cas de force majeure dont la responsabilité ne peut en aucun cas être imputée au salarié.
Attention toutefois, il faut pour cela que le salarié soit réellement empêché d’arriver à l’heure ou de se rendre sur son lieu de travail du fait de la grève…
Si l’employeur le demande, le salarié pourra être amené à fournir un justificatif de la société de transport.
Retenue sur salaire
Sauf disposition conventionnelle contraire, les heures d’absence du salarié sont déduites de son salaire.
L’employeur n’a en effet aucune obligation de payer ces heures d’absences, même si elles ne sont pas liées à la volonté du salarié.
Récupération ou compensation
Afin d’éviter au salarié de subir une perte de rémunération, l’employeur peut lui demander de récupérer les heures de travail perdues.
Il a également la possibilité, avec l’accord du salarié, d’imputer ces absences sur les congés payés.
Télétravail
Le recours au télétravail peut être envisagé pour pallier les difficultés des salariés à se rendre sur leur lieu de travail.