4 décembre 2017
 

Le Président a déclaré l’égalité entre les femmes et les hommes « grande cause du quinquennat » et a promis un plan d’action pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Retour sur les annonces faites par Emmanuel Macron.

Des augmentations budgétaires

Le Président s’est engagé à augmenter le budget alloué à la luttre contre les violences faites aux femmes de 13% tandis que celui pour l’égalité entre les femmes et les hommes sera porté à 420 millions d’euros en 2018 au lieu de 397 millions d’euros en 2017.

Cependant, il est à craindre que ce buget, même revu à la hausse, ne pemette de financer toutes les mesures nécessaires à la luttre contre les violences faites aux femmes.

La création du délit d’outrage sexiste

Le délit d’outrage sexiste va être crée pour lutter contre le harcèlement de rue. Il s’agira pour les forces de l’ordre et notamment la future police de proximité de pouvoir sanctionner ce type de comportement en cas flagrant délit.

Reste à définir précisement les contours de l’infraction et à envisager les moyens à mettre en oeuvre pour permettre l’application de cette mesure.

La question de l’âge du consentement

Deux décisions de justice récentes ont rouvert le débat sur la question de la mise en place d’un âge en-dessous duquel le consentement d’un enfant à un acte sexuel ne peut être présumé.

Nicole Belloubet a annoncé que le gouvernement envisageait d’instaurer une présomption de non-consentement à un acte sexuel pour les mineurs en deçà d’un certain âge. Reste à fixer cet âge.

Le Président s’est dit pour sa part favorable à ce que l’âge du consentement soit fixé à 15 ans, soit l’âge de la majorité sexuelle.

L’allongement du délai de prescription

Le délai de prescription des crimes sexuels sur mineurs devrait être porté de 20 à 30 ans.

La création d’unités hospitalières dédiées

Dès 2018, des unités spécialisées seront créées dans les centres hospitaliers afin d’assurer une prise en charge et un suivi spécifiques pour les femmes victimes de violences.

Les pouvoirs étendus du CSA

Emmanuel Macron souhaite étendre les pouvoirs du CSA afin que ce dernier puisse également réguler les contenus des vidéos sur internet et des jeux vidéos afin de lutter contre les contenus susceptibles de conduire à la violence contre les femmes.

Sont également envisagées des évolutions législatives afin de favoriser la poursuite des auteurs de harcèlement sur internet.

Un enseignement contre le sexisme et le harcèlement dans les écoles

Un module d’enseignement contre le sexisme, le harcèlement et les violences faites aux femmes sera mis en place dès 2018 dans les écoles du service public.

Il s’agit là très certainement de l’un des axes essentiels de la lutte pour l’égalite femmes/hommes et contre les violences faites aux femmes : l’éducation !

 

Il serait judicieux que les entreprises s’interrogent sur les conditions de sensibilisation de leurs salariés à la question du harcèlement sexuel au travail…